Plus diplômées les femmes ont des débuts de carrière difficiles

Selon une étude de l’Institut national d’études démographiques (Ined), même si elles sont globalement plus diplômées que les hommes, les femmes rencontrent pourtant des débuts de carrière plus difficiles.

Les progrès en matière d’égalité entre les sexes sont « indéniables » dans l’éducation depuis les années 70, souligne cette étude. A la sortie du système éducatif, 31% des femmes ont un diplôme de niveau Bac +3 ou plus en 2009-2011, contre 24% des hommes.

Cependant, « l’école reste un lieu de production d’inégalités de genre »: les garçons sont très largement majoritaires dans les filières de prestige aux débouchés plus nombreux et plus rémunérateurs alors qu’ils connaissent davantage de difficultés scolaires que les filles.

Selon l’Ined, cette situation paradoxale s’explique par « les stéréotypes de genre qui balisent les parcours scolaires », et restent notamment très prégnants dans les manuels scolaires.

Les femmes ont des débuts de carrière plus difficiles : au cours des sept années qui suivent leur sortie du système éducatif, elles sont deux fois plus nombreuses que les hommes à connaître une situation prolongée de non emploi (respectivement 17% et 9%). Moins de la moitié d’entre elles bénéficient d’un contrat à durée indéterminée (47%), contre 60% des hommes.

Au bout de sept ans, le taux de chômage féminin est plus élevé que celui des hommes, surtout chez les moins diplômes (16% pour les femmes titulaires d’un CAP ou BEP, contre 8% pour les hommes). En outre, lorsqu’elles ont un emploi, les femmes sont plus souvent à temps partiel (12% contre 1% des hommes).

A la même échéance, les écarts de salaires entre les sexes varient de 8% à 18% selon le niveau de diplôme, toujours au détriment des femmes. Simultanément, les inégalités perdurent dans la sphère privée, les femmes assumant davantage les tâches domestiques et parentales.

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